Ce lundi 4 mars 2024, la liberté des femmes de recourir à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est voté par le Congrès et inscrite dans la Constitution française.
C’est une grande victoire, mais à quel point cette “liberté” est-elle toujours garantie, fondamentale et respectée ?
C’est une belle victoire, en France, à l’heure ou ce même combat fait marche arrière dans d’autres pays, par exemple aux États-Unis, alors qu’une femme sur trois à recours à l’IVG au cours de sa vie.
C’est une grande victoire, mais les inégalités dans de nombreux domaines, persistent entre les femmes et les hommes, en France et plus largement dans le monde.
Les femmes sont les premières victimes des violences sexistes et sexuelles. En 2022, 89 000 femmes sont victimes d’homicides dans le monde, dont 48 000 femmes tuées par leur partenaire intime ou un membre de la famille
C’est-à-dire, 133 femmes par jour.
En 2022, en France, les hommes gagnent en moyenne 14,1% de plus que les femmes. Les pensions de retraite sont 39,6% plus élevé pour les hommes que les femmes.
En 2022, en France, 1,5 à 2,5 millions de femmes sont touchées par l’endométriose, soit 1 femme sur 10. La précarité menstruelle concerne 1 femme sur 3.
Les chiffres s’accumulent. Les écarts persistent.
La “liberté” pour les femmes de recourir à l’IVG dans la constitution, c’est une très belle victoire, mais la lutte continue.
« La lutte est sans fin.
Mais après tout, pourquoi pas ?
C’est bien, la lutte. »
— Annie Ernaux, dans La Déferlante
Ce vendredi 8 mars 2024, pour la Journée Internationale de lutte pour les droits des femmes et des minorités de genres, 193 mobilisations sont organisées en France.
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Chiffres-clés : Vers l’égalité réelle entre les femmes et les hommes – Édition 2023, par le Ministère chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations.
Crédits images : grevefeministe.fr / chomeusegoon.fr
